Le tout premier Centre de Rénovation VO (CRVO) du groupe Emil Frey France, chargé de satisfaire les besoins de ses 44 concessions situées sur la façade ouest, a débuté son activité. Hervé Miralles, son CEO, nous explique ses ambitions.
En industrialisant la préparation des VO, Hervé Miralles, CEO d’Emil Frey France, table sur une réduction des délais (en moins de 10
jours) et des coûts (-15%) mais surtout sur une qualité et une homogénéité de traitement
Le groupe Emil Frey France industrialise la préparation de ses VO. Il vient de créer son premier Centre de Rénovation VO (CRVO) à Ingrandes, au nord de Châtellerault. A terme, trois autres centres du même type devraient voir le jour pour traiter l’ensemble des 130.000 VO du groupe en France.
« Ce projet se fait en association avec BCAuto Enchères, à qui nous confions l’ensemble de nos VO destinés aux marchands (de l’ordre de 30.000 VO, NDLR), et en partenariat avec 2L Logistics qui nous met à disposition son parc de stockage de 6.000 places situé à Ingrandes », précise Hervé Miralles, CEO d’Emil Frey France. Le parc servira surtout à BCAuto Enchères car les VOP traités repartent immédiatement, sur les camions de 2L Logistics, vers les concessions qui les ont confiés.
La SAS CRVO, créée en juin dernier, et détenue à 50/50 par Emil Frey Motors France et BCAuto Enchères, a déjà recruté une centaine de salariés sur les 150 prévus à la fin de l’année. « Il nous manque encore quelques postes comme des experts VO ou des débosseleurs sans peinture », indique le dirigeant. L’activité a démarré progressivement à partir du 3 août. En ce mois de septembre, 16 concessions du groupe confient déjà leurs VO au centre (qui leurs facturent ses prestations) et, en janvier 2021, ce sera l’ensemble des 44 concessions de la façade ouest (*). « Dans la limite de ses capacités, CRVO pourra également traiter les VO des professionnels de la région, précise le dirigeant. Si les besoins le nécessitent, nous pourrons passer de deux équipes à trois ».
En 2021, le CRVO traitera 30.000 VO « soit peu ou prou le volume que traitent actuellement les concessions concernées, explique le dirigeant. Nous ne sommes pas, en effet, dans une logique de volume mais de qualité et d’homogénéité de traitement. C’est l’intérêt de mettre en place un tel process industriel, avec des outils à la pointe de la technologie et des spécialistes dans leur domaine ».
L’industrialisation du process de rénovation au sein du CRVO doit aussi accélérer la mise sur le marché des VO tout en réduisant les coûts. « Du départ du VO de la concession à son retour, nous misons sur moins de 10 jours. Avec notre studio photos, nous pourrons même mettre en vente les VO sur Internet en moins de 8 jours », dit-il.
En incluant le transport, Hervé Miralles vise une réduction des coûts de préparation de l’ordre de 15%. La productivité doit en effet largement progresser avec un fonctionnement séquentiel digne d’une usine, une planification des tâches optimisée (avec Mécaplanning Factory) et l’utilisation d’outils et de techniques dernier cri : peinture directe à l’azote (Eurosider), robot doseur de peinture (Moonwalk) et robot sécheur (FlyDry), notamment.
Cette baisse des coûts pourrait offrir l’opportunité au groupe de rénover des VO anciens à petits prix. « A terme, c’est envisageable, pour peu que l’on veuille développer ce business du VO ancien », répond le dirigeant.
Seule une dizaine de salariés de CRVO viennent des concessions du groupe. « Le but n’était pas de transférer nos effectifs. En créant ce centre de rénovation, nous allons libérer de la capacité dans nos ateliers et nous avons donc besoin de tous nos effectifs pour traiter cette activité après-vente davantage génératrice de marge », indique Hervé Miralles.
(*) En revanche, le centre Autosphère de Nantes, trop éloigné, ne pourra pas s’appuyer sur CRVO.